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La cartographie des risques est un outil pour identifier, évaluer, hiérarchiser et gérer aux mieux les risques présents. Le but de cet outil est de lister tous les risques inhérents à un produit pour bien comprendre l’exposition que l’on possède si l’on achète ce produit, mais également de valoriser le risque et de le mettre en rapport avec le potentiel de gain. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Dans cet article, nous allons étudier et expliquer tous les risques attelant à un placement. Sur certains produits, tous ces risques ne sont pas forcément présents. Nous allons les regrouper en différentes familles qui seront, parfois, subdivisées en type.

Le risque de marché

C’est celui que l’on pense en premier lorsqu’on investit en bourse.
Le risque de marché est le risque de perte en capital qui peut résulter des fluctuations des prix d’actifs financiers qui composent un portefeuille. Pour un investisseur le risque de marché correspond à la volatilité des cours des actions qu’il possède en portefeuille. Pour une entreprise industrielle, un risque de marché correspond à la volatilité des cours des matières premières qu’elle utilise pour produire ses marchandises.

Il existe deux types de risques de marché :
– Le risque systémique.
– Le risque spécifique.

Le risque de marché systémique est le risque présent qu’un événement particulier cause des conséquences négatives considérables sur l’ensemble du système pouvant amener à une crise générale. Autrement dit, c’est le risque de subir une crise financière qui touche toute une économie et toutes les entreprises à l’échelle d’un pays ou du monde. Si un investisseur diversifie suffisant un portefeuille (supérieur à 20 valeurs environ), il n’y aura plus que le risque systémique qui sera présent dans son portefeuille.

Le risque de marché spécifique est le risque qui touche uniquement une entreprise. Par exemple, le risque qui fait fluctuer énormément le cours d’une action est un « profit warning » (alerte sur les bénéfices). Lors des publications trimestrielles ou annuelles, si les chiffres annoncés sont inférieurs aux attentes des investisseurs, la capitalisation boursière de cette société risque de chuter très rapidement. Ou encore, s’il y a accident qui limite la production des produits de la société.

Les types de risque de marché :
– Le risque de volatilité (action, obligation, matière premières)
– Le risque de concentration (géographique ou sectorielle)
– Le risque de mauvaise analyse (problème stratégique)

Les indicateurs de mesure du risque de marché :
– La volatilité historique
– La volatilité implicite (avec les options)
– La Value At Risk (VaR)
– La perte maximale
– Ratio de Sharpe
– Ratio de concentration sectorielle et géographique

Pour bien gérer son risque de marché, il est préférable de fixer préalablement des seuils spécifiques sur chaque indicateur de mesure du risque. Cela permet au gérant de garder à l’esprit les limites qu’il s’est fixé et de réagir en conséquence.

Le risque de change

Le risque de change est le risque concernant l’incertitude de la valeur de la monnaie que l’on possède par rapport aux autres monnaies.

Le risque de change peut également être considéré comme un type de risque dans la famille des « risques de marché ». Cependant, le risque de change est primordial à comprendre pour réaliser de bons investissements en bourse.

Prenons un exemple concret et simple à comprendre. Vous décidez d’investir votre argent dans des actions américaines coté en dollars

Etape 1  : achat
– Vous possédez 2 000€ et vous voulez investir environ 1000€ dans Apple et 1000€ dans Tesla.
– Apple cote 200 $ et Tesla cote également 200 $.
– L’EURUSD côte 1,20$
– Donc, au moment de passer l’ordre, votre broker va vendre vos Euros et acheter du Dollars, pour ensuite acheter les actions avec les Dollars fraîchement acquis.
– Avec 1000€, pour pouvez donc acheter 1200$ et donc 6 actions de chaque entreprise.
– Donc vous êtes actuellement propriétaire de 6 actions Apple et 6 actions Tesla.

Etape 2 : vente
– Quelques semaines plus tard, vous décidez de vendre vos actions et les verser sur votre livret.
– Apple cote 220 $ et Tesla cote également 220$. Vous êtes content, parce qu’en quelques semaines vous avez réalisé une belle performance de +10%.
– Malheureusement, suite à une baisse des taux américains, l’EURUSD côte 1,32$.
– Donc, vous passez l’ordre de vente, votre broker va vendre vos actions et ensuite acheter des Euros avec vos Dollars.
– Les actions valent 2 640$ (220$ x 6 + 220$ x 6) et vous échangez vos dollars en euro à 1,32.
– Vous avez à nouveau 2 000€ (2 640$/1,32).

Conclusion : Les actions ont pris +10%, mais comme le Dollar s’est apprécié face à l’Euro de 10%, vous êtes au point mort. La performance des actions a servi à compenser les changement de valeur du dollars par rapport à l’euro durant ce laps de temps. C’est ce qu’on appelle le risque de change.

Comment se prémunir contre le risque de change ?
Il est nécessaire à tout investisseur de s’intéresser aux grandes tendances macroéconomiques des plus grandes paires de devises mondiales. Il est important de suivre les devises majeures (« Majors »)  qui sont l’euro, le dollars américain, le yen, la livre sterling, le dollars canadien, le dollars australien. Dernière précision, les taux de change de Major possèdent des variations moins importantes que les actions.
Les clients professionnels possédant de gros portefeuilles peuvent couvrir se risque avec l’aide de produits dérivés.

Le risque de contrepartie

Le risque de contrepartie est plus large que le risque de crédit que l’on verra juste après. Un risque de contrepartie est un risque de défaillance d’un acteur économique ne pouvant plus remplir les conditions d’un contrat préalablement signé. Toute personne qui signe un contrat (un prêt ou un autre type de contrat) prend un risque de contrepartie. Un acteur économique peut être encore solvable, mais ne peut plus respecter les termes de l’accord.

Ce type de risque est rare et n’intervient uniquement dans des conditions extrêmes de marché.

Le risque de crédit

Le risque de crédit correspond au risque qu’un emprunteur ne rembourse pas la totalité, ou en partie, son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et la banque.

Comment peut-on connaitre le risque de crédit d’une entreprise ?
– En cherchant sa notation de crédit identifié et évalué par des entreprises comme Standard & Poors, Moody’s ou Fitch.
– En cherchant la valeur de son Crédit Default Swap (CDS), si des banques d’investissements en ont émis.

Les CDS sont des produits permettant aux banques d’investissement de se convertir contre l’éventuelle faillite d’une entité côté en bourse. Plus la valeur de ce contrat est élevée, plus le risque de défaut est élevé. Les informations sur les CDS sont assez compliquées à obtenir. Les professionnels de la gestion de portefeuille possèdent des licences de logiciels de données économiques pour avoir accès à ce type d’informations.

Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est le risque lié à la variation de la valorisation de cet actif provenant de l’évolution des taux d’intérêt. Tous les actifs sont plus au moins corrélés à l’évolution du marché des taux d’intérêt. Si les taux évoluent trop rapidement dans un laps de court très court, cela aura des répercussions sur toutes les classes d’actifs.

Le rapport entre les actions et les taux d’intérêts est assez évident. Plus les taux de financement sont bas, plus il est facile de s’endetter aux après d’un établissement de crédit pour tout type d’entreprise. L’argent provenant de la contraction des emprunts peut être utilisé pour le développement. Dans un contexte de taux faible, il est assez facile pour une société solvable d’obtenir un facilement des crédits ou de levé des fonds par augmentation de capital.

Le risque liquidité

La notion de liquidité se définie comme la possibilité de convertir un titre ou un contrat financier en cash dans un laps de temps très court après la demande de l’opérateur.

Il existe 2 types de risques de liquidité :
– Liquidité de fonds (appel de marge de l’intermédiaire)
– Liquidité de marché (écartement du spread)

La liquidité peut déprendre de :
– La taille des transactions
– Le temps de conversion (le temps d’exécution)
– Le coût de conversion (commissions)
– Profondeur de marché (volume quotidien)
– La compétitivité du marché (nombre de market-maker)

La liquidité évolue et s’adapte en fonction de son environnement de marché. La liquidité ne possédera pas les mêmes caractéristiques entre des conditions de trading normales et des conditions lors d’un marché en crise. Lorsqu’un marché se trouve dans une situation de stress, la liquidité diminue du coté acheteur, ce qu’il fait augmenter le spread.

Le risque opérationnel

Ce risque peut se matérialiser dans plusieurs services d’une banque ou d’un intermédiaire financier. Les particuliers sont, dans la plupart du temps, moins touché par ce genre de risque.
– Erreur ou une panne informatique (bug, hacking)
– Erreur de contrôle interne (mauvaise évaluation des risques)

Les solutions pour éviter le risque opérationnel
– Bien connaitre les outils informatiques.
– Avoir son portefeuille chez un intermédiaire financier efficace.

Pour résoudre simplement ce type de problème, il est important de choisir un intermédiaire de qualité pour passer des ordres sur le marché.

Tous les placements possèdent des risques ?

Prenons 3 actifs ou contrats :
– Les actions
– Les obligations
– Le fonds euro d’une assurance vie

Pour les actions, il est évident qu’ils possèdent tous les risques présents dans cet article. Mais bien entendu, au sein de la classe action, certains possèdent des risques plus élevés que d’autres. Une petite société américain déficitaire du secteur biotechnologique aura plus de volatilité à cause de ses risques élevés qu’une grande société française du secteur agro-alimentaire.

Les obligations possèdent également des risques présents dans cet article. Cependant les valeurs qui peuvent être valorisé à chaque énumération sont bien moindre que la classe action, ce qui nous permet d’obtenir un risque bien moindre.

Même le fond euro d’une assurance vie possède un risque ? Oui. En effet, les assurances vie possèdent toutes le risque de contrepartie. Si l’assureur chez lequel vous avez souscrit un contrat fait malheureusement faillite, votre assurance vie ne vaudra plus rien. C’est pourquoi bien sélectionner son assureur est primordial.

Pas encore découragé ? Concluons

Peu importe le placement que vous allez choisir, ceci comportera des risques. Ces risques seront plus ou moins important. Cette énumération de risques nous permet de comprendre qu’il nécessaire de bien prendre conscience des risques présents sur les marchés avant de réaliser un placement financier.

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Prospects

Merci à vous !

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